Numérisation et relecture des OCR réalisées par la Bibliothèque Cujas
[p.110]
M. Fonfrède, dans un article récent, se plaint vivement et amèrement « qu'il soit unanimement affirmé par la presse ministérielle, par la presse doctrinaire, par la presse républicaine qu'il a prêché publiquement l'omnipotence royale. »
M. Fonfrède n'a pas le droit de se plaindre, lui qui persiste à soutenir que ses adversaires prêchent publiquement « l'omnipotence de la chambre élective. » Ceux-ci pourtant le nient tout aussi formellement que M. Fonfrède nie l'accusation contraire ; et si M. Fonfrède dit que « l'omnipotence de la chambre élective, » bien que non avouée, est la conséquence rigoureuse des doctrines qu'il combat, on peut lui répondre que « l'omnipotence royale, » bien que dissimulée, est la conséquence nécessaire des doctrines qu'il soutient.
La vérité est qu'il ne s'agit d'omnipotence ni d'un côté ni de l'autre, mais de prépondérance, et de dernier mot, en cas de conflit : la question, ainsi restreinte, reste assez grande pour qu'on ne cherche pas à la grandir encore davantage.