Circulaire du Comité de salut public aux agents nationaux près les districts, portant instructions pour l'application du décret du 14 frimaire. Extraits


Mots clés : Gouvernement

Circulaire du Comité de salut public aux agents nationaux près les districts, portant instructions pour l'application du décret du 14 frimaire.

(Extraits.)

 

La Convention nationale, par son décret du r4 frimaire, supprime les procureurs syndics de district, ceux des communes et leurs substituts.

En leur fermant la carrière qu’ils parcouraient, la Convention leur en ouvre une nouvelle plus essentiellement utile, plus grande, et dans laquelle ils s'empresseront sans doute de s'élancer.

Un mode rapide pour l'exécution des lois est décrété; les autorités, mieux balancées entre elles, se groupent, se suspendent autour d'un centre d'unité, au lieu de s'isoler ; des sentinelles sont posées de distance en distance, suivent, épient, avertissent et veillent à ce que les lois, qui sont l'âme du corps social, s'y répandent, le parcourent et, semblables à ces esprits qui portent la vie, circulent avec célérité dans toutes ses veines et arrivent en un instant du cœur aux extrémités.

Ce droit de requérir, de poursuivre l'exécution des lois, de dénoncer les négligences et les infractions, appartiendra à des agents nationaux.

Ce droit et ce titre sont accordés provisoirement aux procureurs syndics près des districts.

Il est un degré de plus pour l'obtenir : vos noms doivent être mis dans le creuset de l'épuration et en sortir sans tache...

Ces choix, passés au crible de l'opinion, doivent être confirmés par la Convention et recevoir, pour ainsi dire, la sanction du peuple. L'importance et la mesure de l'examen se tirent de l'importance et de la mesure de ces fonctions.

Vous, qu'un choix d'autant plus honorable qu’il est difficile aura appelés à ce poste, soyez toujours à sa hauteur ...

Songez, surveillants, que d'autres yeux sont ouverts ; songez que, si les vôtres se ferment un instant, la peine appelée par vous-mêmes sur les coupables vous atteint et vous frappe ; la hache de la loi se balance aujourd'hui sur la tète du .juge ; tout courbe sous elle, l'incorruptible vertu reste seule debout....